25 juin 2014

LES ETAPES DE LA REATHLETISATION

      La phase de réadaptation est une étape incontournable pour le sportif, afin de récupérer au mieux, et dans les meilleures conditions possibles, son niveau performance. Permettre un traitement complémentaire de sa lésion et renforcer la structure générale à tous les niveaux afin de limiter les différentes appréhensions du sportif sont des objectifs de la phase de réathlétisation qui vont avoir pour effet une optimisation du retour du sportif à l’entrainement et à la compétition.


    La récupération de la condition physique antérieure, après une période d’inactivité, est donc fonction du niveau préalable et de la durée de l’inactivité. Après une période d’inactivité ou d’immobilisation, plus la rééducation est précoce, plus la rééducation musculaire est rapide. Par ailleurs, ce sont les athlètes les plus entrainés qui sont affectés par l’inactivité et ils mettent aussi plus de temps à récupérer leur niveau initial (avant arrêt de l’activité) de condition physique.



      Dans l’idéal et au haut niveau, les batteries de tests effectués lors de la traditionnelle visite médicale et lors du début de saison permettent d’avoir des valeurs de bases aux différents tests d’efforts (VO2 max, VMA, tests isocinétiques, tests de force, de puissance…). Ces résultats vont permettre au staff technique et médical d’avoir des valeurs de repères qui pourront être réutilisés pour mesurer la récupération des adaptations musculaires et énergétiques du sportif pendant la phase de réadaptation. C’est un moyen de contrôle pertinent utile au préparateur physique qui va pouvoir orienter le réentrainement et le réguler en fonction des lacunes, des déficits ou des éventuels retards. Par exemple, récupérer un ratio musculaire agoniste/antagoniste au niveau des ischio-jambiers et du quadriceps équivalent au ratio optimum du sportif est indispensable pour éviter une fragilité musculaire. Cependant, il est nécessaire, au préalable, d’avoir effectué ce test isocinétique.

Toutefois, le réentrainement ne peut avoir lieu qu’avec l’aval du staff médical, suite à un examen clinique, qui doit valider, par quelques tests, une cicatrisation complète et fonctionnelle. Selon Franck Le Gall, certains critères doivent être impérativement validés par le staff médical :
  •  La marche sans boiterie
  • La notion de non-douleur
  • La montée et descente des escaliers sans problème
  • Les signes inflammatoires doivent avoir disparus
  •  Les amplitudes articulaires suffisantes doivent être récupérée
  •  La mise en tension ligamentaire doit être négative
  • Testing musculo-tendineux après accident musculaire doit être négatif
  •  Le travail de renforcement musculaire doit être avancé

     Ensuite, la phase de réathlétisation va pouvoir être entreprise par le préparateur physique avec les conseils du kinésithérapeute et en fonction des objectifs du sportif. Une programmation sera mise en œuvre, des séances en salle de musculation et sur le terrain seront mises en place à base de renforcement musculaire général, de course aérobie puis anaérobie lactique, d’un travail de force et d’appuis, puis viendront enfin les exercices spécifiques liés à l’activité, de manière progressive et régulière.